A tous ceux qui ont gardé leur âme d’enfant…

Tournant résolument le dos, pour un instant seulement, à l’actualité morose du moment, Dominique Barbier met en relief la sensibilité de deux artistes qui se superposent. Elle laisse glisser un souffle poétique sur les mots du récit de Monique Gilet et les illustrations de Nicole Pessin.

Ses yeux clairs scrutent la bande de sable fin. Silencieux et solitaire, l’enfant avance à petits pas serrés. Dans ses mains quelques coquillages, luisants et pourpres, se dolentent d’avoir été rejetés par les flots.

À peine a-t-il saisi le coquillage nacré, donné par la fée, qu’il se remet en route. Sur le sable humide, ses pieds nus dessinent des arabesques élégantes et folâtres. Souverain absolu de l’azur, le soleil accablant et brûlant, ironise sur le souffle léger du vent. La plage, irisée, frissonne sous les grains qui virevoltent et s’égrènent en pluie de lumière.

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Sans conteste, c’est à l’instant précis de cette première lecture que surgit toute la magie des illustrations de Nicole. Alors que les mots s’ajoutent aux mots, que l’histoire se déroule paisiblement dans la conscience, l’esprit s’échappe instinctivement et s’accroche aux images peintes. Elles nous attirent et suscitent en nous le parfum d’une autre aventure, la création d’une histoire plus clandestine…

L’enfant absorbé par le flux de l’écume mousseuse, l’ombre de l’oiseau sur la lande parfumée, le mystère de la fée des mers, chaque aquarelle concoure à une reprise du conte proposé.

Comment ne pas évoquer, aussi, la grâce et l’embellissement de l’illustration ? Broderie ? Feston ? Parure ? Quoi qu’il en soit la délicatesse et la finesse du travail de l’artiste, traversent les décennies comme des orfèvreries. Irrésistibles et reconnaissables entre mille autres œuvres, elles écartent le rideau d’un théâtre qui s’ouvre sur l’infini des saynètes.

C’est ce que l’on nomme le talent…

Dominique Barbier, août 2020

Par Monique Gilet

Autrefois, nous vivions à Saint-Laurent-du-Pont et Nicole, je l’ai connue petit bébé dans les bras de sa mère, petite fille… puis jeune femme.

Les années ont passé. Nous avons quitté Saint-Laurent-du-Pont sans rompre nos liens avec ceux que nous appelions, dans l’intimité, la « tribu Pessin », cette famille incroyable où tout le monde à l’art au bout des doigts.

Nous avions alors une maison à Belle-Ile-en-mer. Marc et Aimée ont accepté notre invitation d’y séjourner.

Je crois que Nicole, alors petite fille, a toujours gardé la nostalgie de cette île magique… Aussi n’ai-je pas été étonnée qu’un jour, elle me demande – « Si tu as des contes bretons, j’aimerais les illustrer ».

Oui, j’avais quelques contes… En effet, après avoir élevé ma nombreuse famille, je m’occupais d’enfants en difficulté. Pour eux, pour leur redonner espoir et confiance, j’avais écrit les histoires de Gwenaël.

Si cela intéressait Nicole ?

Alors, oui, bien sûr, je serais heureuse qu’elle puisse les illustrer, d’autant plus j’ai toujours aimé la délicatesse de son travail. Ainsi est né notre collaboration, fruit d’une vieille et affectueuse amitié.

Ainsi est né le premier tome de « Trois contes ». Gwenaël et la fée de la mer – Le long chemin.

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A venir :

• L’enfant dans la tempête
• Gwenaël et le rayon vert.

Couvertures du livre.

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« Gwenaël et la fée de la mer – Le long chemin » est un livre d’artiste dont chaque exemplaire possède une couverture unique (90 euros port compris)

Conte de Monique Gilet agrémenté de 9 reproductions, aquarelles de Nicole Pessin. Préface de Jean Gilet

Achevé en août 2020 pour le compte et le plaisir des éditions Varia poetica à Saint-Laurent-du-Pont (Isère)

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Illustrations du livre

Soyez curieux, cliquez sur les images pour les agrandir !

Le livre : couverture souple, brillante et sa reliure collée haut résistance : Papier 350g + pelliculage. Pages du livre: Satiné. Papier 200p. Format: Format : 21 cm x 15 cm.