Belles poésies – Illustrations

Enluminures

Les saisons, la vie rêvée, les légendes et les mythes…
La peinture et la poésie dans des livres d’artiste dont chaque exemplaire est unique.

separateur

2020 – Licornes et sortilèges – Jacqueline Fisher
Préface de Jean-Paul Gavard-Perret

Le château

Se dressant vers le ciel et avançant vers nous
Le château invitait à des jeux
Dont les règles à jamais resteront inconnues.
Combien de chambres closes sur des secrets
Où se tissaient des sorts,
Jaillissaient des essors.
Boîtes de velours où s’accrochait remembrance
De mondes en latence douce
Marchons jusqu’aux frontières des images
Là où la dentelle engendre le jardin
Et suggère les princesses et les fées dans les tours.


2019 – Mélusine – Régis Roux

Un homme avant Mélusine
La fin de la mort ?
S’il entend mon coeur
Un oiseau frissonne
Lune sans jasmin
Des galaxies fuient
Ce dont j’ai rêvé

….

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2018 – Passages du train en hiver – Emmanuel Merle

L’hiver est un tableau, une vitre derrière laquelle le monde découpe des silhouettes essentielles : un arbre, le contour d’un lac, un oiseau exilé, quelques couleurs définitives mais abandonnées.
L’hiver est la saison de ce qui reste, malgré tout.
Et, tout à coup, surgit le train, comme un espoir, d’abord différé, puis dont le grondement enfle jusqu’à tout emporter.
C’est l’enfance qui revient.


2018. Légendes Célestes. Dominique Barbier

Où commence le Ciel ? Depuis plus d’un million d’années, l’homme lève les yeux vers cette voûte céleste qui le déroute, le trouble, l’effraye, l’éblouit et le bouleverse ! Dès que ce dernier s’est redressé, il n’a eu de cesse de se questionner à son sujet. Parmi les quelques millions d’espèces vivantes qui peuplent notre terre, il est le seul à tenter de percer, et de comprendre, ses infinis mystères. Vu d’en bas, la trajectoire du Soleil et des planètes dans l’univers, a suscité les divisions du zodiaque. Hormis, la Balance, la ronde des petits animaux, a permis l’interprétation de la carte du Ciel. Tous sont étroitement liés aux quatre éléments : Terre, Air, Eau, Feu


2016. Princesse de lune et… d’autres. Thésée

Il était une fois une Princesse de Lune, elle était pauvre,
pauvre comme la terre en hiver…
la terre quand elle a perdu toutes ses plumes.
L’hiver c’est la saison des rêves renversés
et la Princesse s’était fait voler tous ses rêves de fée.
Elle ne pouvait plus s’échapper de la terre où elle était née,
elle voguait comme une balancelle délabrée
au milieu de l’été.
Ses pieds ne pouvaient plus se souvenir du temps
où elle était enfant,
ils vibraient, ils chantaient
mais ils ne pouvaient pas se poser.

Elle était devenue la Princesse envolée.


2013. Don de neige. Jean-Paul Gavard-Perret

Il neige .

Existe soudain un nouvel affleurement de lumière, d’autres contours.
Le réel chancelle puisque les flocons travaillent à sa perte jusqu’à ce que leur houppelande devienne le mirage essentiel, la douce déchirure des choses.
Le monde se renverse, le ciel est inversé.
Le paysage s’ouvre : il suffit d’y marcher dans le sillage exact de notre coeur.
La neige en est le trouble et l’apaisement.
Il n’est plus buriné, racorni, il redevient gamin effronté.
La blancheur fait ainsi l’éternité.
Certes, elle reste provisoire, mais c’est de l’éternité tout de même.


2011. Parole de neige. Jean-Paul Gavard-Perret

Il neige dans la crevasse des souvenirs.
Les mots deviennent des flocons
Non par leur inconsistance
Mais par le temps qui semble s’y arrêter
Pour que le silence rayonne.


2011. Les enfants de la mer. Jean-Paul Gavard-Perret

Clé de soles meunières dans la saison des soupirs aux enfants de la mer afin de mettre un bémol aux dièses et un dièse aux bémols.


2009. Les montreurs d’hommes. Jean-Paul Gavard-Perret

Zéro de conduite forcée.
De conduite zérotique ou zhéroïque parfois.
D’un rose cendré de fessée
Chez les écoliers buissonniers qui le vendangent…


2009. Stations christiques. Jean-Paul Gavard-Perret

Jésus est condamné à mort

La loi est tombée de la toge des clercs.
La voix du censeur s’est élevée mais elle n’est déjà qu’un cri d’arbre mort.
Dans la gorge du Christ cette boule d’angoisse où s’effondre la prière


2009. La semaine d’Antonin Artaud. Jean-Paul Gavard-Perret

L’un dit sa sobriété cause de sa perte
Mar dit son absolu mutisme