Princesse lointaine

Un soir tu fus l’oiseau blessé
parfois la princesse lointaine
le temps d’un rêve et sans regret
tu retourneras à ta peine
Un songe plein te tenaillait
empreint de subtile poussière
qu’il fût nacré ou bien doré
toi, tu n’en étais pas peu fière


Un soir s’en fut l’oiseau charmé
s’envola princesse lointaine
et tu n’eus plus besoin d’aimer
pour un jour, pour une semaine
Cependant tout criait en toi
et tu étais triste et déçue
et folle à coup sûr devenue
parce que TOUT était là-bas.


Un soir, comme un rêve appauvri
s’en revint princesse lointaine
serrant l’oiseau tout ébloui
Mais que voulais-tu qu’il advienne ?

Jacqueline Fischer

© Adagp, Paris, 2017